Dominique Sciamma, ex directeur de Strate Ecole de design (2013-2020), nous parle de sa collaboration avec Beecome.
Comment définis-tu la collaboration entre Beecome et Strate ?
« Le travail avec Beecome c’est plus qu’une collaboration, c’est une complicité. »
Il y a, d’un côté et de l’autre d’abord du savoir, de l’expertise et surtout une vision. Une vision de ce que peut être la vie d’une école, les collaborations et le partage au sein d’une école.
Ce qui est très intéressant avec Beecome, c’est de ne pas être face à un prestataire, mais plutôt face à quelqu’un qui construit avec nous les conditions de travail, mais aussi de vie dans une école.
Il n’y a que comme ça que cela peut marcher. S’il s’agissait juste de placer des outils sur une organisation, ce serait simplement de l’informatique. Mais là, ce n’est pas de l’informatique dont il s’agit, c’est la vie.
« La vie d’une école, c’est des échanges, du partage, du travail en commun, bref c’est la vie.
Et bien, Beecome, c’est la vie ! »
Comment vois-tu l’évolution de la collaboration des outils et de l’Education ?
C’est un avenir à construire, c’est un champ à la fois d’investigation, de recherche et de pratique. Les technologies changent tout le temps, les pratiques et les cultures des étudiants aussi. C’est un point très important.
Il y a ceux qui conçoivent, puis il y a ceux qui utilisent et ceux qui conçoivent sont, en général, un peu plus vieux que ceux qui utilisent. Ceux qui utilisent ont des pratiques qu’ils inventent, qu’ils imposent, et cela nécessite de se synchroniser tout le temps avec cette population là. D’être très proche d’eux, de leurs enjeux, de leur culture.
Et je pense que ça, c’est aussi l’autre enjeu de ce type de plateforme, c’est « Comment on reste connecté à sa cible ? Comment on reste connecté à cette population là, pour être toujours synchrone ? » C’est un travail de tout les instants parce que ça change tout le temps, ça change chaque année.
Instagram, Twitter, Snapchat, ont été des révolutions dans la communication et la manière de travailler ensemble.
« Comment intégrer ces paradigmes là dans des plateformes plus industrielles dans le sens où elles s’installent dans un secteur particulier qu’est celui de l’Education ? » Ce n’est pas un travail si simple que ça.
« Ce n’est pas un travail d’informaticien mais un travail de designer, tout simplement.
Ça tombe bien, on est une école de design donc la collaboration est évidente. »
Une collaboration à l’international, qu’en penses-tu ?
Alors, la collaboration à l’international, c’est l’autre défi. Parce que l’international pose un autre problème, celui de la culture. Installer Beecome en Inde, installer Beecome à Singapour, installer Beecome dans une école où il y a 700 étudiants, c’est pas pareil.
Là, pour le coup le défi c’est « Comment s’articule, comment on se synchronise avec une culture locale ? » Et là, je pense que c’est la relation avec les directeurs d’écoles qui va être déterminante, qui sont à la fois les experts, les ambassadeurs et les garants de la mise en oeuvre.
Une forme de continuité du projet de Strate, qui n’est pas que le programme, c’est aussi la manière dont on vit ensemble, dont on travaille ensemble, c’est même essentiellement ça au bout du compte.
Parce que ça, ça ne bouge pas. Le programme, lui, peut changer, mais la manière dont on décide de travailler et de vivre ensemble, ça, ça ne changera jamais à Strate. On est ensemble, on vit ensemble.
« On adore. Tout est en devenir, tout est en Beecome. »